Pas question de passer à 41 annuités de cotisation tant que la France sera lanterne rouge en matière d’emploi des seniors : c’est le message que l’ensemble des syndicats a voulu faire passer au gouvernement, pour leur premier rendez-vous sur la réforme des retraites. Hier, le ministre du Travail Xavier Bertrand recevait les cinq confédérations représentatives des salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA). Même les deux syndicats qui avaient soutenu la réforme des retraites de 2003, la CFDT et la CFE-CGC, se sont opposés à l’allongement (au rythme d’un trimestre par an de 2009 à 2012) de la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
«Illusoire». «Si nous ne sommes pas à 50 % de taux d’emploi des seniors en 2010 comme le prévoit la stratégie de Lisbonne, c’est illusoire d’envisager une augmentation de la durée d’activité», estime Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC. «On ne se contentera pas de bonnes intentions ou de promesses : l’allongement de la durée de cotisation devra être déclenchée quand il y aura des résultats concrets, chiffrés, sur l’emploi des seniors», a renchéri Jean-Louis Malys (CFDT) à l’issue de son entretien avec le ministre du Travail. L’argumentation syndicale est simple : si les entreprises ne font pas l’effort de maintenir dans l’emploi les seniors jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge de la retraite, les régimes sociaux ne collecteront pas davantage de cotisations, et c’est le niveau des pensions qui baissera pour les retraités qui n’auront pas atteint les 41 annuités. Lors du dernier conseil d’administration de la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse), les partenaires sociaux ont par ailleurs souligné qu’un des effets pervers des réformes Balladur (1993) et Fillon (2003) a été de baisser le niveau d’indexation du salaire de référence qui sert au calcul des pensions. Résultat : aujourd’hui, la pension maximale versée par le régime de base atteint tout juste 86 % du Smic, au lieu de 100 % il y a quelques années.
Intersyndicale. Si le front syndical est uni pour refuser le passage à 41 annuités, pour réclamer des mesures pour l’emploi des seniors et pour exiger une revalorisation des pensions, en particulier les plus basses, il l’est moins sur les modalités d’action. La CGT a lancé avec la FSU, Solidaires et l’Unef un mot d’ordre de mobilisation pour demain. A Paris, la manifestation partira de Nation à 14 h 30. Les autres syndicats attendent le prochain rendez-vous avec Bertrand, qui doit avoir lieu d’ici quinze jours. Une réunion intersyndicale est prévue lundi.
Source Libération.fr
Alors que le gouvernement annonce le rallongement des annuités pour le commun des mortels, c'est à dire la majorité des Français, l'UIMM accorde une retraite de 1,5 millions d'euros.
Certes on va nous répondre que cela n'a strictement rien à voir, mais tout de même....
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