Le gouvernement vient de trancher le RSA sera en parti financé par une nouvelle taxe de 1,1% sur le capital. Pourtant si dans la communication cela semble une bonne chose, le gouvernement n'a pas arbitré innocemment, en fait les plus riches sont épargnés protéger qu'ils sont par le bouclier fiscal.
Les plus hauts revenus, dont l’imposition est plafonnée à 50%, seront exonérés de solidarité, alors qu’ils sont justement ceux qui peuvent le plus se le permettre sans dommage, tant ils nagent déjà dans l’opulence.
Pour autant Serge Paugam directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, tire le signal d'alarme :
"Entre le salarié et le bénéficiaire de l’aide sociale, il existera un statut social intermédiaire, celui de travailleur précaire assisté. Si l’on peut espérer que, pour certains, ce statut ne sera qu’un pis-aller temporaire avant d’accéder à un emploi stable non assisté, on peut déjà craindre que le RSA participe à un mode généralisé de mise au travail des plus pauvres dans les segments les plus dégradés du marché de l’emploi. Autrement dit, ce qu’il faut redouter, c’est l’institutionnalisation par les pouvoirs publics d’un sous-salariat déguisé. Après avoir résisté en France à l’instauration d’un « Smic jeune » ou du CPE en soulignant la menace de marginalisation durable d’une frange des salariés, on risque avec le RSA de réintroduire une formule d’infériorisation volontaire d’une partie de la main d’oeuvre. (...) Les pauvres n’auront pas par le RSA un emploi au sens que l’on a donné à cette notion dans les luttes sociales en faveur de la garantie d’une carrière et d’une protection sociale généralisée. Ils ne seront que des « salariés de seconde zone »."
Selon Pierre Concialdi, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales :
"Le rapport Hirsch de 2005 prévoyait de prendre des mesures pour limiter l’importance du temps partiel. Or ces garde-fous n’existent plus. (...) Avec le RSA on encourage le développement de temps partiels très courts à très bas salaires. Ce qui ne pourra que nourrir la pauvreté salariale".
Cette mesure , semble bonne, dans un premier temps, ainsi les personnes vont pouvoir se sortir de la pauvreté, pourtant c'est aussi une bonne solution économique, les vrais bénéficiaires seront d’abord… les employeurs, prêts à recueillir une main d’œuvre à vil prix et dispensés de tout effort quant à la qualité de leurs emplois".
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